De plus, AOC propose de loin, les plus beaux graphismes, il est le premier jeu où l’immersion est aussi forte, avec des détails à tous les niveaux, décors, textures, architectures, etc…
Une autre de ces qualités est qu’il a sans doute le meilleur système de combat, vraiment dynamique, finis les combats où l’on clique successivement et machinalement sur les skills.
Ensuite, l’un des choix bien tranchés des créateurs du MMO est la violence. Pour une fois lors d’un combat, il est possible de démembrer, mutiler, brûler son adversaire. Les commentaires sont tout aussi explicites, bref, il s’agit d’un jeu pour adulte.
À noter enfin, un dosage réussi sur les temps de jeux, notamment lorsqu’il s’agit de terminer les donjons (ne nécessite pas d’abandonner toute vie sociale), ainsi qu’une bonne répartition des quêtes solo ou en équipe.
Voilà beaucoup d’atouts pour faire d’AOC une nouvelle référence devant un World of Warcraft techniquement vieillissant, au look immature et adressé d’avantage aux nolife.
Mais pourtant le MMO de Funcom ne rencontrera pas le succès escompté…
AOC n’est effectivement pas parvenu à percer après une décrédibilisation trop forte.
Décrédibilisation à juste titre ?
Pour ce qui concerne les bugs de jeux, voilà un problème certes embêtant mais AOC ne présentait pour son lancement bien moins de bugs que d’autres références à leurs sorties. Certains impatients jouant déjà à un MMO bien en place ont pu être rebutés, ainsi beaucoup de joueurs de la première heure déserteront les serveurs dès la fin de leur premier mois gratuit. Beaucoup d’attente est souvent égale à peu de patience.
Déjà, nous avons connu de multiples reports de sortie, mais d’autres manquements aux engagements de l’éditeur viendront entacher la réputation du jeu, notamment le très attendu système de gestion du pvp. Car il faut dire que s’il était très tentant de jouer sur les serveurs pvp au lancement du jeu, les plaines d’Hyboria étaient de vraies boucheries, avec une déferlante de violence « gratuite » entre joueurs. Des joueurs de plus haut niveau et surtout lâches, n’hésitaient pas à scruter les points de résurrection pour y abattre en chaîne des avatars de bien plus bas lvl. A croire que certains n’avaient pas grand-chose à faire de leurs journées à par essayer de combler leurs complexes.
Et à coup de mises à jour poussives, retardant l’échéance de semaine en semaine, un système de sanctions à pu voir le jour.
En matière de retard, il y a aussi la version DirectX 10 du jeu qui semble devenir une véritable légende. Comme les montres les divers comparatifs avec directX 9, voilà une technologie permettant à AOC de bénéficier de graphismes encore plus hallucinants. Mais voilà, à l’heure où sont écrites ces quelques lignes, on se demande si DirectX 11 ne va pas sortir avant la compatibilité DirectX 10.
Bien qu’on ai eu droit à une mise à jour, permettant de jouer un espace supplémentaire, il ne s’agissait hélas que d’un décor timidement réalisé, un effet d’annonce coïncidant avec la sortie de Warhammer online.
Les désertions des serveurs ne sont pas sans conséquences, licenciements dans les équipes de Funcom, démission du Game director et fusion des serveurs. On a du mal à envisager un avenir radieux pour ce MMO qui aurait du y parvenir. On peut rentrer à nouveau dans le débat de la pression commerciale des éditeurs car avec un renouvellement de la confiance, les créateurs pourraient aller au bout de leur talent sans précipitation, sans annonces hasardeuses. Malheureusement la réponse est aux actionnaires. Les MMO sont de grosses machines financières et basculer de l’enthousiasme de l’investissement à la pression de la rentabilité peu arriver en un rien de temps.